DU PARCOURS, UNE VOIE D'EXIGENCE

Le parcours de Phu TRAN VAN : Les valeurs, le sens collectif et l'engagement perpétuel.

 

I- L'enfance

 

Je suis né à Huê, la dernière capitale impériale du Vietnam, au début de la guerre.

Huê est la Florence du Vietnam.

Huê, par sa douceur et son romantisme à fleur d'âme, m'a marqué à jamais.

 

Phu TRAN VAN interprète la chanson de Trinh CONG SON. Trinh CONG SON, qui est aussi originaire de Huê, est son compositeur Vietnamien contemporain préféré . 

Écouter la chanson de notre player 

 

J'ai 5 ans

J'ai 11 ans

Ma sœur, Moc Lan, au conservatoire de musique à Huê

Ma sœur, Moc Lan

Maman, elle avait 16 ans sur cette photo

Mon conservatoire de musique à Huê

Mon collège des années 60 : L'école de la Providence à Huê

Huê : La Rivière des Parfums.

Huê : La Rivière des Parfums et la Montagne Ngu Binh.

Huê : Le Pont Trang Tien, enjambant la Rivière des Parfums.

Huê : Pagode de la Dame Céleste Chua Thien Mu.

Huê : La Cité Interdite.

 

II- L'éducation.

 

Phu TRan Van interprète les chansons de Tran Thien Thanh et de  Trinh Cong Son.

Écouter les chansons de notre player

 

Mes parents, unis à mes écoles successives, m'ont d'abord transmis des valeurs, dont la passion des autres et le courage. Je les ai développées ensuite dans ma vie.

 

Le courage : Mes parents ont élevé 11 enfants, dont 9 garçons, en pleine guerre, qui ont traversé cette dernière guerre du Vietnam intacts. Mon père est professeur de français à Huê.

 

La passion des autres : Notre famille à Huê ne cessait d’héberger des étudiants dans la maison : enfants et adolescents, nous partagions déjà notre vie avec les autres qui sont des frères : la vie fut belle et animée à  Rue Dong Da Hue.

 

III- Le nouvel an de 1968. La Rupture.

 

J'avais 13 ans. La guerre entra en force à Huê, comme dans d'autres villes du Sud Vietnam. Notre maison est détruite et mon père - 57 ans à l'époque - doit tout reconstruire dans une autre ville, à Danang.

Le système de retraite est inexistant. Il a encore fait face, par son courage et le sens du devoir.

 

 

 

 

IV- 1969 Saigon, le 1er engagement.

 

J’avais 14 ans, et étais en Première au Lycée Jean-Jacques ROUSSEAU, l’équivalent du Lycée Henri IV à Paris, de Saigon.
Je donnais chaque soir de la semaine des cours particuliers à différents élèves dans la ville pour aider ma famille, alors qu’au même moment, mes camarades de classe en recevaient.


Mes parents ne m’ont rien demandé : je « me suis porté volontaire » pour la 1ère fois.Pour la 1ère fois,j'"ai relayé"la valeur du devoir transmise par mes parents, au prix de mon propre engagement.

 

V- Le 27 Avril 1975

 

Je quittai le Vietnam 3 heures après l’avoir décidé. Ce fut 3 jours avant la fin de la guerre.


Le trajet Saigon → Subic Bay Philippines → Guam →Arkansas m’amena aux État-Unis :

J’ai arbitré entre une bourse offerte par l’Administration américaine dans une des grandes universités du pays (Stanford, Berkeley, entre autres) et un billet d'avion « one way » pour aller là où je voulais : j’ai choisi la  France, j’ai préféré mes convictions à la sécurité.


Le courage c’est aussi cela : suivre son intime conviction.

 

VI- Juin 1975 

 

Phu Tran Van interprète les chansons de Maxime Le Forestier, Julien Clerc, Gérard Lenorman, Adamo.

 

La rencontre avec la France. J’avais 20 ans.

 



. J’ai trouvé un job à Paris dans l'avion qui m’y amenait.
. J’ai mené à Paris deux activités, universitaire et professionnelle, de front, comme au Vietnam.
.Je découvre la France, Paris, ville des lumières. Je découvre Maxime LE FORESTIER, ses belles chansons     m'ont touché,  et des passions amoureuses illuminent ces journées d’hiver en Résidence universitaire (RUA - Ré sidence universitaire d'Antony).

 

. Mon engagement vis-à-vis de ma famille continuait : mes envois financiers associés à ceux de deux autres frères étaient une bouée de sauvetage.

 "L'engagement collectif", c'est du concret, c'est de l'attention sincère et de l'engagement, d'abord pour ses proches, avant de s'étendre aux autres : Collègues - coéquipiers - frères d'armes et à la collectivité toute entière.

 

Résidence Universitaire d'ANTONY - RUA.

 

Cité Internationale de Paris

 

Parc Des Sceaux de Paris, prés de la RUA.

 

VII- Fin 1978

 

23 ANS : Je saisissais l’opportunité professionnelle de ma vie :
J’intégrais un groupe en plein essor : Matériaux Service, opérant dans les industries et la distribution des produits liés à la maison individuelle.  Je suis appelé à diriger, dans une filiale à Senlis (Oise), une équipe de 15 personnes de moyenne d’âge 35 ans.


Mon expérience alliant l’activité professionnelle aux études a grandement contribué à cette ouverture exceptionnelle.


Cette expérience confirme la pertinence stratégique de l’Apprentissage - Interpénétration École-Entreprise – et ceci dans toutes les fonctions. Décloisonnement total.

Jeune étranger doté d’une petite expérience de seulement 3 années en France, j’y allais cependant sans appréhension.

Je concentrais mon énergie sur la réalisation des progrès dans mon département avec la participation de mon équipe que j’ai dirigée durant quatre années : certains de ses membres m’ont révélé qu’ils me donnaient tout au début seulement quelques jours pour tenir !
Au bout de cette expérience, je suis promu à la Direction financière et du développement externe du groupe.

L’exemple de mon parcours prouve que le courage, l’audace et l’opiniâtreté sont des atouts à la mesure de tout jeune, de toute origine qu'il vienne, pour ouvrir progressivement les portes sur son parcours.
Et la situation d'aujourd’hui, dans un monde chamboulé mais devenu le village global, est en réalité nettement plus ouverte qu’il y a 35 ans.


Ces atouts ne se suffisent cependant pas à eux-mêmes.

J’ai relevé avec succès ce challenge car le courage de mes actes est surtout guidé par l’intérêt général de l’entreprise : j’appelle cela l’engagement collectif.
Je n’étais pas propriétaire de l’entreprise mais je me sentais propriétaire des progrès à y accomplir : c’était ma motivation première.


Tout jeune doit se doter de « cet esprit supérieur » (les intérêts de la collectivité primant sur son intérêt personnel).
Il ne doit pas être motivé par lui-même, mais par des avancées au bénéfice de sa collectivité.
Et il ne cherchera jamais d’alibi chez les autres, fussent-ils les plus haut placés, et se motivera à toujours donner l'exemple.


Cet intérêt collectif donne du sens à l’engagement : c’est le sens collectif.

 

1986 - 31 ans : La grande muraille de Chine- Pékin.

 

 

VIII- 1988 - 33 ans : début de l'aventure "entrepreneuriale" :

Création à partir de zéro de Corèle International – Industrie de Lingerie.

 

Le groupe emploie aujourd’hui 10 000 personnes à travers le monde et vise le leadership mondial dans son industrie à l’horizon 2013-2014.

Ce résultat est rendu possible par le souffle des valeurs mobilisées par un leadership exemplaire, développant l’engagement et le sens collectifs au cœur de l’entreprise.

 

- La mobilisation des valeurs :

Le groupe a créé la fonction de Directeur Central des Valeurs.

"Ce dirigeant vient du terrain : il dirige une filiale du groupe ! Cette filiale n’enregistrait, avant sa venue, que des pertes depuis plusieurs années. Il a focalisé l’énergie transformatrice de son équipe de direction, durant les deux premières années de son mandat, sur les progrès dans l’application des valeurs communes du groupe au fonctionnement de cette filiale. Et il l’a redressée par cette exceptionnelle mobilisation, dont l’exemple qu’il montrait était le moteur.

Il assume aujourd’hui sa responsabilité opérationnelle à mi-temps, ayant promu un responsable local pour diriger au quotidien la filiale et, dans l’autre mi-temps, il engage sa nouvelle responsabilité structurelle au niveau du groupe.

Je suis convaincu, pour l’avoir vécu, que la performance sociale, permise par un système de valeurs efficaces et exigeantes, est à l’origine de la performance économique et qu’en définitive ces deux performances se nourrissent l’une de l’autre, en étant les deux forces complémentaires d’une même ambition ». Pages 76-77-120-121- du livre.


La valeur de solidarité : le Village à Huê pour permettre l’accès à la propriété du personnel  à revenu modeste.

Pages 145-146 du livre.

 

 

 

- Plan du logement dans le village à venir- 

 

- Plan du village à venir -

      Le village sera pourvu de commodités : Crèches - Espace culturel - Aire sportive - Commerce-


La valeur du Décloisonnement :

 

1 – Capitalisme social décloisonné = Capital unifié au travail = Salariés actionnaires entrepreneurs.

La Maison des membres-clés du groupe compte 700 membres et doit s’ouvrir.
L’objectif est que chaque membre clé, qui peut-être une ouvrière de confection, détient, à terme, jusqu’à 5 années environ de salaire dans les actions du groupe.

2 – Équipe de direction multiculturelle = Noyau dur franco-vietnamien, ouvert à d'autres nationalités.

. Le groupe recrute tant les jeunes diplômés sans expérience que les seniors expérimentés : Le groupe vient d'intégrer un nouveau directeur industriel âgé de 52 ans.

3 – Interpénétration Entreprise – École et les Universités

. Développer l’apprentissage dans le groupe pour toutes les fonctions, en coopération étroite avec les écoles : le pré-recrutement.

. Le Directeur Financier du groupe était enseignant en gestion à l’Université en France.

 

- L’exemplarité du Leadership :

Je réserve pas loin de 80 % de mon temps pour la formation  à l’intérieur du groupe, qui inclut fortement la transmission et le rappel permanent des valeurs.